Mes Chères Consœurs,  

Chers Confrères, 

Quatre mois ! 

C'est le temps qu'il vous a fallu pour nous prouver que nous ne délirions pas en septembre quand nous parlions de bâtir ensemble. C'est le temps qu'il nous a fallu pour transformer une promesse en réalité partagée. 

Ces derniers mois, vous nous avez accordé le plus précieux des biens : votre présence, votre rire, votre engagement. 

Des terrains de badminton et de football à l'émerveillement devant des œuvres « street art », des midis de la formation et colloques aux soirées de fraternité et aux échappées à Zaandam, vous avez fait le pari que le barreau peut être cet espace où s'épanouissent le sérieux et la joie, l'amitié et l'excellence. L'espace barreau doit être celui de toutes les respirations, de tous les équilibres, un espace où le football nous rapproche autant que les « Lawyers' Night » nous rassemblent, où chaque activité nous nourrit différemment. 

Et vous nous avez crus. Vous avez joué le jeu. Magnifiquement. 

Nous avons tenu promesse. Nous tenons toujours promesse. 

Mais voilà : maintenant commence la véritable affaire. Car novembre, c'est le moment où la Conférence du jeune barreau arrête de chuchoter et commence à crier. C'est le moment où la parole devient acte, où les mots prennent chair. C'est le moment où l'on mesure réellement ce que nous sommes capables de faire ensemble. 

Et avec lui s'annoncent ces évènements qui nous fondent en tant que jeunes avocat(e)s, ces instants où la parole devient arme, où l'éloquence se fait combat, où chaque mot compte parce que chaque mot sauve. 

Le « J'accuse… ! » du 20 novembre prochain ne sera pas un simple concours. Ce sera un hymne à la vertu de conviction, à cette capacité à refuser le silence quand l'injustice hurle. Nos candidats monteront à l'assaut du réel avec les mots pour seule arme. C'est cela que nous incarnons. C'est cela que nous célébrons. 

Puis, tradition sacrée, la Conférence Berryer nous rappellera le 18 décembre prochain que l'éloquence n'est jamais morte, qu'elle danse toujours, qu'elle défie, qu'elle émeut. Un hymne au verbe qui justifie chaque procès que nous menons, chaque plaidoirie que nous prononçons. Un hymne qui nous dit : « voilà pourquoi nous sommes là » ! 

Mais nous savons aussi que l'éloquence doit servir un but, une cause. Que les mots sans humanité ne sont que des coquilles vides.  

C'est pourquoi les prochains mois verront aussi naître des espaces de dialogue véritable avec la Commission diversité et inclusion de l'Ordre. Parce que l'humanisme dont nous parlions en septembre n'est vivant, concret et tangible que s'il se construit pour celles et ceux dont la voix risque d'être étouffée, dont la légitimité est questionnée, dont la place dans nos murs n'a jamais vraiment été garantie.  

Parce que notre ambition n'est pas seulement de former, de divertir, de célébrer, mais aussi de bâtir un barreau où chacun se reconnaît, où chacun trouve sa place, où le sentiment d'appartenance n'est jamais un luxe, mais un droit. 

La Conférence du 9 décembre sur la justice internationale pénale viendra nous rappeler que nos responsabilités nous dépassent. Que notre parole doit monter aux remparts de l'Humanité, et que ce n'est pas une figure de style, mais une urgence. 

Et puis, le 16 janvier, lors de la rentrée solennelle de la Conférence du jeune barreau, Me Anthony Rizzo montera à la tribune pour nous conter sa « Nouvelle ode au Rossignol ». Un chant qui promet de nous secouer, de nous émouvoir, de nous rappeler pourquoi nous sommes ici. Un titre qui respire cet humanisme dont nous nous réclamons, une envolée lyrique qui bousculera nos habitudes et nous forcera à nous interroger sur ceux que nous sommes vraiment. 

Voilà ce que sont ces mois de novembre, décembre et janvier : une symphonie où chaque moment a sa place, du rire au sérieux, de l'inclusion à l'excellence, de la fraternité à la responsabilité. Une danse où le trivial côtoie le sublime, où le sport nous rapproche autant que les grands débats nous élèvent. Une progression vers quelque chose de plus grand que nous. 

Ces derniers mois nous ont montré une chose : vous croyez à ce projet. Vous croyez à cette ambition d'une Conférence du jeune barreau. Vous avez compris que chaque progrès dans l'histoire a commencé par un rêve que le réalisme aurait tué. 

Nous continuerons sur cette lancée. Nous continuerons à vous surprendre, à vous mobiliser, à vous proposer des moments de substance autant que de joie. 

Nous continuerons à tenir promesse. 

Alors, en avant ! Que ces mois deviennent ceux où nous bâtissons vraiment ensemble le barreau que nous méritons, le barreau que les justiciables méritent, le barreau que notre temps exige. 

Que chacun de ces moments, du plus ludique au plus profond, nous rappelle que nous construisons ensemble une profession qui s'adresse à toutes et à tous, et qui fait du droit une arme de dignité, une arme de résistance, une arme de lumière. 

Qu'attendez-vous ? Montez à bord ! 

Vous êtes notre carburant. Sans vous, nous ne sommes que des mots. Apportez vos convictions, même conflictuelles, c'est cette tension créative qui nous rendra invincibles !